L’ikigai/生き甲斐, ça vous parle ?…
J’imagine que beaucoup d’entre vous sont déjà familiers avec le concept.
Toutefois, si tel n’est pas encore le cas, je vous renvoie immédiatement à mon article préféré sur le sujet, publié sur le blog de développement personnel Devenez meilleur. En effet, en tant qu’infopreneuse, ce blog demeure pour moi une source d’inspiration inépuisable. Je ne peux donc que vous inviter à le tester sans modération ! 😉
Qui plus est, une fois n’est pas coutume, mon article d’aujourd’hui participe à l’événement « Votre meilleure astuce pour appliquer vos bonnes résolutions », organisé par le blog en question…
En ce début d’année, comme tout(e) japonophile qui se respecte, j’ai sacrifié au rite du Daruma. Néanmoins, je ne suis pas tout à fait certaine que cela suffise à tenir durablement les bonnes résolutions que j’ai prises !
De ce fait, pour devenir la meilleure version de moi-même, non seulement, je m’astreins chaque jour à verbaliser mentalement mon ikigai tel un mantra, mais en plus, je m’applique à cultiver et à faire régner le « beau », au propre comme au figuré, dans mon quotidien le plus routinier. Je m’en vais donc vous expliquer comment cette démarche – dont les Japonais me semblent avoir le secret même s’il n’en ont pas le monopole – contribue à me faire maintenir le cap de mes bonnes résolutions tout au long de l’année. 😉
Saluer avec gratitude le vivant qui nous entoure dès le réveil
Tout d’abord, précisons que j’entends par « vivant » tout ce qui relève de la nature autour de soi – sous forme végétale, animale ou cosmique – , et génère spontanément une émotion positive.
Me concernant, il s’agit du jardin de ma maison, sur lequel je concentre mes premières pensées du matin en cherchant systématiquement à y décrypter ce qu’il m’offre de différent, de nouveau, par rapport au jour précédent. Ce faisant, je prends conscience qu’il a beau s’agir du même jardin qu’hier, son état n’est déjà plus le même qu’hier. Subrepticement, il s’est naturellement transformé. Ainsi, je peux faire confiance à la vie pour transformer toute chose, comme par magie ! Pour moi, la beauté réside précisément dans cette infime transformation. De surcroît, cette dernière me donne l’assurance que les efforts que je fournis au quotidien pour satisfaire mon ikigai finiront tôt ou tard par porter leurs fruits. Voilà bien un facteur de motivation puissant qui m’encourage vraiment à appliquer mes bonnes résolutions. 😀
Cet état d’être, je le tiens de mon expérience de vie au Japon. J’ai mis du temps à le faire mûrir en moi, mais il m’apporte aujourd’hui beaucoup de sérénité.
Se réjouir de la beauté du quotidien et la faire régner autour de soi
C’est la raison pour laquelle j’ai été particulièrement sensible au dernier film de Wim Wenders : Perfect Days.
Que nous donne donc à voir ce film éminemment poétique ?
Le reflet d’un homme, figure même de l’anti-héros, qui pourtant, de par sa capacité à « voir la beauté et à l’entretenir » dans les plus petits recoins de son existence peu enviée du commun des mortels, se montre précisément héroïque. 😀
En effet, le personnage principal se plie chaque jour avec endurance à un quotidien routinier. Pour autant, il le fait sur le mode du « sensible », parvenant ainsi à mettre du sens et du « beau » dans sa tâche a priori ingrate qui consiste à entretenir les toilettes publiques de Tôkyô, celles-là mêmes qui laissent pantois les touristes étrangers, émerveillés par la propreté et la qualité architecturale de ces lieux publics.
Mais, si notre homme accepte son sort de bonne grâce et avec abnégation, s’il s’acquitte de son devoir d’agent de propreté publique avec une telle application et un tel sens de la perfection, c’est qu’en contrepartie, il a pleinement conscience de la liberté intérieure qui est la sienne. Il cultive ainsi ses plantes d’intérieur avec dévotion et s’adonne sans relâche à sa passion de la lecture.
Eprouver la volupté de l’accomplissement
Le parallèle pourra paraître osé, mais l’opiniâtreté du personnage me semble en tous points comparable à celle nécessaire à la poursuite d’un projet entrepreneurial.
Mener un tel projet entraîne inévitablement une succession de tâches ingrates, sans retour positif garanti, et qui plus est sur la durée. Pour ne pas imploser en plein vol, dans la mesure du possible, autant donc s’y astreindre avec le maximum de plaisir ! 😉
Or, un moyen très puissant de sublimer l’effort à fournir et de maintenir le cap des bonnes résolutions, consiste selon moi à développer :
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la capacité à se réjouir des petits bonheurs du quotidien
ET - la capacité à faire rayonner autour de soi les bienfaits de ces mêmes petits bonheurs
Visualisez juste un instant la caissière de supermarché qui jette sans égard vos articles à la sortie du tapis roulant (si, si, je suis sûre que cela vous est déjà arrivé ! ) et celle qui prend la peine de les y déposer délicatement. A votre avis, laquelle des deux a le plus de chance de vivre heureuse sa condition de caissière sur la durée ?…
Il en va de même des bonnes résolutions. Aussi ardue soit la tâche, il y a fort à parier que celui qui s’y attelle avec coeur, allégresse et bonne humeur a toutes les chances de pouvoir les appliquer, réjoui qu’il est de détecter le moindre frémissement positif sur le chemin de ses réalisations.
Alors, si ce n’est déjà le cas, je vous souhaite de développer cette précieuse capacité d’émerveillement, source de volupté et de succès dans l’accomplissement personnel.
Bon vent à vos bonnes résolutions ! 🙂
Je crois que c’est la clé du bonheur de trouver la joie dans des choses qui peuvent paraitre futiles. Merci pour cet article.
Très bel article, je te souhaite de réussir dans cette voie épanouissante !
Tes réflexions me rappellent celles de Cicéron (alors en exil) : « Si tu as une bibliothèque et un jardin, tu as tout ce qu’il faut pour être heureux. »
Être entrepreneur, c’est adopter un style de vie qui se cultive au quotidien. On peut s’y perdre, mais aussi s’y épanouir. C’est une véritable école de la vie, où il est impossible de tricher ou de se cacher, ce qui en fait toute sa beauté.