Au Japon, la journée du 1er septembre ne figure pas au nombre des jours fériés du calendrier.
Pourtant, cette journée demeure très importante pour la société civile dans son ensemble dans la mesure où elle s’articule autour d’entraînements visant à prévenir les conséquences des sinistres et catastrophes naturelles.
1er septembre au Japon : une éducation aux gestes qui sauvent…
Ainsi, dès leur plus jeune âge, les Japonais reçoivent une éducation qui leur apprend à adopter les bons gestes et comportements en cas de sinistre ou de catastrophe naturelle.
Cette « éducation au pire » est par ailleurs relayée en permanence par les médias. La chaîne de télévision publique NHK en offre un exemple sur son site Web, avec des rubriques spécifiques de vulgarisation déclinées par types de risques : typhon, pluie diluvienne, tornade, orage, tremblement de terre, tsunami, chute de neige abondante et coup de chaleur. Eh oui, cela fait belle lurette que l’on ne badine plus avec la météo au Japon ! 😀
Et pour cause ! Ce n’est un secret pour personne : les Japonais doivent régulièrement faire face aux caprices dévastateurs de Dame Nature…
… avec pour toile de fond le souvenir du grand tremblement de terre de 1923
Ce sont précisément les caprices de Dame Nature qui expliquent la création de cette journée dédiée à la prévention des sinistres et catastrophes naturelles/bôsai no hi/防災の日 dès 1960.
Cette date du 1er septembre ne doit d’ailleurs rien au hasard puisqu’elle renvoie à celle du gigantesque désastre provoqué par le séisme de 1923 sur la plus grande île du Japon, dans la plaine du Kantô. Au nombre des plus grandes villes touchées, figuraient Yokohama, Shizuoka et Tôkyô avec un chiffre officiel d’au moins 100.000 morts provoqués par la propagation du feu et l’effet de panique généralisée.
関東大震災から100年「防災の日」に各地で慰霊や訓練 | NHK | 防災の日
Reportage de la NHK en date du 1er septembre 2023 à l’occasion des 100 ans du grand séisme du Kantô en 1923 : hommage aux défunts et entraînements.
Désormais bien ancrée dans les moeurs et soutenue par l’actualité chaotique de sinistres à répétition, la journée s’est même aujourd’hui transformée en semaine dédiée à la prévention des sinistres et des catastrophes naturelles/bôsai shûkan/防災週間… C’est dire à quel point la population japonaise dans son ensemble est sensible à ces questions !
Toutefois, comme souvent au Japon, le sentiment poétique n’est jamais très éloigné des faits observables dans l’environnement quotidien. Je vous laisse en juger en images à travers ce petit reportage consacré à ce ginkgo du quartier Chiyoda de Tôkyô qui a vaillamment survécu à la catastrophe de 1923… 🙂