Un sport cérébral de premier plan : le japonais après 50 ans !

En cette seconde semaine du mois d’octobre, à l’heure où les Japonais dédient un jour férié aux sports et à l’activité physique en général, je vous invite à découvrir 5 bonnes raisons de pratiquer un sport cérébral de compétition : l’apprentissage du japonais après 50 ans !

Apprentissage linguistique continu = entretien des facultés cognitives

Raison N° 1 : des études scientifiques récentes démontrent les bienfaits d’un sport cérébral tel que l’apprentissage linguistique chez les seniors.

On admet communément que l’apprentissage linguistique, notamment précoce, constitue une excellente opportunité pour le développement cognitif des enfants et qu’il participe à leur ouverture d’esprit dès le plus jeune âge. En ce domaine, la littérature scientifique ne manque d’ailleurs pas pour illustrer le phénomène.

En revanche, ce n’est que très récemment que des chercheurs spécialistes en neuroscience et en neurolinguistique ont commencé à mettre en évidence les bienfaits de l’apprentissage des langues chez les seniors.
Cerveau : l’apprentissage d’une langue étrangère, c’est bon pour les neurones – Sciences et Avenir 17/11/2014

sport cérébral : connexions neuronales au centre du système de communication

Parmi les bienfaits notables, on relève ainsi :

. le renforcement du cerveau : selon une étude publiée dans le Journal of Neurolinguistics par des chercheurs de l’université de Pennsylvanie, apprendre et pratiquer une langue étrangère renforce le cerveau. Tout comme l’exercice physique renforce un muscle, utiliser une zone spécifique du cerveau la développe et la renforce.

. le développement de la plasticité cérébrale : une étude a montré que l’apprentissage du chinois modifiait les structures cérébrales. Les participants qui étaient les plus performants dans l’apprentissage montraient des réseaux cérébraux plus connectés que ceux qui avaient des difficultés. De plus, après l’apprentissage, leurs réseaux cérébraux étaient encore mieux intégrés.

. l’apparition plus tardive des symptômes de la maladie d’Alzheimer : plusieurs études, dont une canadienne de 2007, suggèrent que la pratique du bilinguisme est susceptible de retarder le déclin cognitif des personnes âgées.

. les bénéfices cognitifs du bilinguisme : une étude de l’université d’Edimbourg publiée en 2014 a également montré que le bilinguisme avait un impact positif sur les facultés cognitives, y compris sur les débuts de la démence.

Ainsi donc, tout apprentissage linguistique constitue un sport cérébral de premier plan pour les seniors. Le japonais n’échappant pas à la règle, je me fais fort de vous dévoiler maintenant les 4 autres bonnes raisons de l’apprendre plus spécifiquement ! 😉

Raison N°2 : apprendre le japonais est un sport cérébral facile d’accès à l’oral !

Il est de notoriété publique que, passé l’âge de 7 ans, notre oreille humaine a pour fâcheuse tendance à « se refermer », rendant difficile l’assimilation de nouveaux sons, étrangers à notre petite enfance.

L’apprentissage de langues telles que le chinois ou l’arabe place alors la barre très haut sur le simple plan phonétique pour un adulte francophone lambda. Ce premier obstacle peut vite s’avérer rédhibitoire pour l’apprentissage de telles langues. Croyez-en mon expérience : j’ai fait 4 mois de laboratoire de langue en chinois sans pouvoir décoller d’un iota ! Idem pour l’arabe ! 😀 Du coup, j’ai renoncé…

Avec le japonais en revanche, très peu voire aucune difficulté de prononciation en perspective pour un francophone, même à l’âge adulte ! 🙂 Le japonais offre donc l’ENORME avantage de pouvoir se prononcer sans limite d’âge ! 😀

Raison N°3 : comme le sudoku, le japonais peut se pratiquer par paliers !

On nous présente presque systématiquement le japonais comme une langue difficile, notamment du fait de son système graphique qui mêle trois types d’écriture (katakana, hiragana et kanjis). De quoi dégoûter les meilleures volontés !… 😀

Par contre, on nous explique beaucoup moins fréquemment, qu’on peut aussi, par choix, « entrer » dans cette langue par le seul truchement de l’oral – simplissime ! – en ayant recours à une transcription romanisée très vite maîtrisée !

Libre à vous ensuite d’entrer tranquillement à votre rythme dans l’écrit qui, du reste, demeure le seul moyen d’approfondir véritablement ses connaissances en langue et en culture japonaises. Mais, avant d’en arriver à ce stade, on peut tout à fait se faire plaisir et apprendre beaucoup de choses sur le Japon à moindre effort ! 🙂

Alors, je vous le demande : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?… 😀

Raison N°4 : apprendre le japonais est un sport cérébral qui décoiffe !

Pour un senior francophone, apprendre le japonais, c’est aussi avoir l’assurance d’un phénomène de décentration maximale. Entendons par-là qu’il perd ses repères habituels pour en acquérir de nouveaux, très différents des siens, innés ou acquis.

En effet, comme le chinois, le japonais relève d’un mode de fonctionnement linguistique très inhabituel pour un apprenant francophone. De ce fait, à l’instar du chinois, l’apprentissage du japonais confronte l’apprenant francophone à des structures qui vont à l’encontre de ses représentations habituelles. Dans ce contexte, par adaptation, son cerveau n’a pas d’autre choix que de développer de nouvelles connexions neuronales pour relever le défi qu’il affronte. Du même coup, cette « mise à niveau » dictée par l’apprentissage linguistique amène l’apprenant à développer une plus grande plasticité cérébrale, qui lui est bénéfique à long terme, notamment pour l’entretien de ses facultés cognitives ou la prévention des troubles cognitifs. 🙂

Raison N°5 : apprendre le japonais permet un accès privilégié à une culture riche et raffinée.

Nombre de seniors ayant eu la chance de visiter le Japon reviennent de ce pays émerveillés.

Pourquoi donc ne pas prolonger l’émerveillement ou, plus simplement, l’initier en poursuivant de chez vous ce voyage assurément exotique ?… Apprendre le japonais, c’est en effet l’assurance de pouvoir vous immerger directement dans un autre monde, doté d’une culture riche et raffinée. Sans intermédiaire, vous parviendrez ainsi à nourrir petit à petit vos propres centres d’intérêt : cuisine, cinéma, littérature, arts martiaux, et que sais-je encore !… 🙂

Apprendre le japonais est à la portée de tout adulte motivé, quel que soit son âge ! Ne vous laissez donc pas berner par tous les a priori véhiculés sur cette langue. Ne vous auto-censurez pas !

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Une réflexion sur « Un sport cérébral de premier plan : le japonais après 50 ans ! »

  1. thomas

    Je me suis toujours dit que l’apprentissage du japonais serait inaccessible pour moi, étant vraiment très mauvais en anglais…

    Cependant, en prenant le taureau par les cornes, j’ai progressé de manière exponentielle en anglais, juste en prenant une routine quotidienne de 10 minutes par jour.

    Je me suis alors lancé le défi d’apprendre une nouvelle langue qui ne soit pas d’origine latine : le japonais 🙂

    Cela semble difficile, mais en réalité, le plus dur est de surmonter les préjugés personnel comme tu dis. C’est juste un langage totalement nouveau, il faut laisser le temps au temps.

    Ton site est génial ! J’y apprends vraiment des choses différentes de ce que je vois ailleurs !

    どうもありがとう

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